Gestionnaire responsable de l'espace aérien
Aiguilleuse du ciel à Genève, Elia Borrego Arnau veille sur la sécurité du trafic aérien.
- 15 avril 2025
- 3 Min. temps de lecture
- Sponsored by: Skyguide
Née en Espagne, Elia Borrego Arnau a découvert son futur métier grâce à son entourage. Parce qu’il lui fallait un diplôme universitaire pour devenir contrôleuse aérienne dans son pays d’origine, elle a entrepris un cursus d'ingénierie aéronautique. Mais ces études ne lui correspondaient pas. Elle est donc entrée en formation à la Skyguide Academy : «L’école accueille aussi des profils sortant d'apprentissage, ce qui est à mes yeux très positif. Ceux de mes camarades qui bénéficiaient déjà d'une expérience professionnelle avaient une certaine maturité dont ils pouvaient tirer profit dans les situations exigeantes et stressantes en cours de formation.» On pourrait croire que ce parcours ne s'adresse qu'aux férus d'aviation, mais Elia Borrego Arnau peut vous assurer du contraire: «Ce qui compte surtout, c'est d'aimer travailler en équipe dans un environnement dynamique et international. Il faut aussi avoir le sens des responsabilités, savoir gérer plusieurs tâches simultanément et faire preuve de pensée logique.»
Un salaire attrayant tout au long de la formation
Les futur·e·s contrôleur·euse·s de la circulation aérienne passent leur première année de formation à Wangen b. Dübendorf. Elia Borrego Arnau partageait alors un appartement à Zurich avec une collègue. «Le salaire versé la première année de formation m'a permis de m'en sortir financièrement». Après cette première année d'étude, les jeunes Air Traffic Controllers (ATCO) – autre nom des contrôleur·euse·s de la circulation aérienne – poursuivent leur formation sur leur futur lieu de travail. Elia Borrego Arnau a été affectée à l'aéroport de Lugano. Au programme: formation sur simulateur et sur le terrain dans leurs domaines opérationnels, Tower (la tour de contrôle) et Approach Control (contrôle d’approche). «C’est ici que nous organisons les manœuvres de roulage, les décollages et les atterrissages ainsi que le contrôle des arrivées et départs dans une zone d’environ 50 kilomètres autour de l’aéroport.» Après cinq ans d’activité au Tessin, cette professionnelle ambitieuse et polyglotte a pris de nouvelles fonctions sur un site en Suisse romande.
Maîtriser la radiotéléphonie, le radar et les plans de vol
«Je travaille depuis 2018 au Centre de contrôle aérien de Genève dans le domaine du contrôle de la circulation aérienne. Nous y surveillons le trafic aérien qui survole la Suisse et certaines parties des pays limitrophes. Pour éviter que les avions se rapprochent dangereusement les uns des autres, il faut respecter à tout moment les distances fixées internationalement. En particulier quand le trafic est très dense et que les conditions météo sont mauvaises! Nous suivons le trafic aérien sur le radar. Nous connaissons la trajectoire, la vitesse, l'altitude et la puissance de chaque appareil et garantissons le respect des distances de sécurité, notamment en communiquant des corrections de trajectoire aux pilotes par radio.»
24 heures sur 24, 365 jours par an
En tant que contrôleuse de la circulation aérienne, Ellia Borrego Arnau se doit aussi de respecter de nombreuses procédures et réglementations. Pourtant, elle se sent autonome dans son travail: «J'assume la responsabilité de mon secteur et j’y travaille en toute autonomie, ce que j'apprécie énormément! J'apprécie aussi les échanges avec les autres membres de mon équipe ainsi qu’avec les collègues des secteurs voisins.»
Le travail par roulement n’a pas que des inconvénients
Travailler par roulement a d’abord été un peu éprouvant: «J'ai dû m'organiser pour avoir une vie sociale. Aujourd’hui, j’apprécie de pouvoir faire certaines choses à des horaires où tout le monde travaille.» Cette fervente amatrice de voile a d’ailleurs suffisamment de temps libre pour pouvoir pratiquer sa passion sur l'eau. Elle ajoute en riant: «Le plus grand avantage, c’est que mon temps libre m’appartient réellement! Lorsque j’ai terminé mon roulement, je n’ai plus à penser au travail».
Le parcours d’Elia Borrego Arnau
- Maturité: à Valence, Espagne
- 2 semestres d'ingénierie aéronautique: Université de Valence, Espagne
- Début de la formation de contrôleuse de la circulation aérienne dipl. ES: Skyguide, Wangen b. Dübendorf
- Validation du titre de contrôleuse de la circulation aérienne dipl. ES sanctionné par une licence internationale de contrôleuse de la circulation aérienne: aéroport de Lugano
- Contrôleuse de la circulation aérienne dipl. ES: aéroport de Genève